1944. Les « Deux Glorieuses » de la Libération

Les 19 et 20 août 1944, les Toulousains profitent du départ des Allemands pour se soulever et libérer leur ville : ce sont les « Deux Glorieuses ». Les affrontements font plusieurs dizaines de morts, mais signent la fin de l'occupation nazie. Depuis le printemps précédent, Toulouse et sa région vivent sous la menace constante des représailles allemandes – menées en particulier par la division SS Das Reich contre les résistants et les civils – tout en étant ciblées par les bombardements de l'aviation alliée. La Libération est donc célébrée dans la liesse populaire, mais ouvre également une ère de recompositions. Aux nécessités judiciaires de l'épuration, s'ajoutent les difficultés du quotidien, sans oublier les restructurations politiques qui accompagnent le retour à l'ordre républicain.

Pierre-Frédéric Charpentier est enseignant au lycée Berthelot de Toulouse et chargé de cours à l'université Toulouse-Jean Jaurès ainsi qu'à l'institut d'études politiques de Toulouse. Ses travaux portent sur l'histoire politique et culturelle. Il a notamment publié Les intellectuels français et la guerre d'Espagne (Le Félin, 2019), une biographie du philosophe résistant Valentin Feldman, « Imbéciles, c'est pour vous que je meurs !… » Valentin Feldman (1909-1942) (CNRS Éditions, 2021) et, en 2023, 1940. Le maréchal Pétain en visite officielle, dans la collection « Cette année-là ».