Dietman en 20 morceaux
La Panacée - MoCo, 14, rue de l’École-de-Pharmacie, Montpellier, Hérault | Exposition
Cet été, le musée Fabre tentait une rétrospective Picasso, en quelques chefs-d'oeuvre. Cet automne, c'est au tour du centre d'art La Panacée de s'essayer à l'exercice avec une vingtaine d'oeuvres d'Erik Dietman, artiste qui eut son heure de gloire des années 1970 à sa mort en 2002, à l'âge de 65 ans. Les plus jeunes découvriront sans doute ce Suédois à l'esprit facétieux, adepte des collages, assemblages et installations en forme de rébus et jeux de mots visuels. Farouchement indépendant, mais proche des humoristes de l'art, Filliou, Spoerri, Duchamp, Picabia ou Topor, Dietman affi chait une lucidité qui le protégeait des diktats et des faux-semblants de l'art contemporain. Revenu à la peinture et à la sculpture dans les années 1980, Dietman abordait ces techniques classiques avec un sens de la dérision qui l'amenait à méditer sur la mort ou à exprimer clairement ses opinions politiques.
L'exposition proposée par Nicolas Bourriaud, amateur de l'art de Dietman et directeur du MoCo Montpellier Contemporain, est complétée par une monographie consacrée à Nedko Solakov, qui déroule 20 peintures et un récit écrit sur les murs de La Panacée, et une autre à la Coréenne Haegue Yang, aux travaux tout en finesse et en légèreté. D.C. [Le Patrimoine, hiver 2018, p. 34]
« Erik Dietman. La Verticale (Millésimes 1962 à 2001) » ; « Haegue Yang. Traversée chronotopique » ; « Nedko Solakov. Peintures sans textes et récits sur le mur », jusqu'au 13 janvier, La Panacée – MoCo, 14, rue de l'École-de-Pharmacie, Montpellier (Hérault).