Le 17 mai 2024

L'impressionnisme est vieux de trois demi-siècles, ce qui est jeune à l'échelle de l'histoire de la peinture. Le 15 avril 1874, trente peintres, mécontents du salon officiel, ouvrent dans l'atelier de Nadar leur première exposition collective, reçue entre ironie, moquerie et rejet. Douze ans plus tard, ils se séparent en pleine gloire ; si l'on en doutait, ils sont les peintres les plus chers du marché ; ils ont changé l'esthétique du regard et le métier de peintre.

Christophe Leribault, président du musée d'Orsay, a voulu que l'ensemble du territoire profite de cet anniversaire par le prêt de 178 œuvres à 34 institutions, à côté d'une grande exposition parisienne à venir : « Paris 1874. Inventer l'impressionnisme », du 26 mars au 14 juillet au musée d'Orsay. En Occitanie, trois musées accueillent brièvement des tableaux. Albi, déjà riche de ses Toulouse-Lautrec, accroche deux Renoir (La Liseuse, Portrait de Charles Le Cœur) et un Berthe Morisot (Sur un banc au jardin du bois de Boulogne). Montpellier adjoint à son fonds Bazille deux Manet, Le Fifre, et le Portrait d'Émile Zola. Montauban accueille un paysage de Caillebotte, Les Soleils, jardin du Petit-Gennevilliers. Le prêt pouvant être jugé assez mince, le musée des Impressionnismes de Giverny a ajouté un grand panneau décoratif de Caillebotte. Et les Amis du musée Ingres-Bourdelle montrent leurs récentes acquisitions, dont on retiendra un superbe dessin d'Ingres représentant Jeanne d'Arc. Un autre chef-d'œuvre.

« Un Printemps impressionniste » et « Quoi de neuf les amis ? 20 ans d'acquisitions de la Société des amis du musée Ingres-Bourdelle », musée Ingres-Bourdelle, 19, rue de l'Hôtel-de-Ville, Montauban, Tarn-et-Garonne, https://museeingresbourdelle.com